Les bactéries sont des organismes de type unicellulaires qui ne possèdent pas de membrane nucléaire puisque leur noyau est composé d’un seul et unique chromosome nu. Ces bactéries ne sont pas visibles à l’oeil nu : il est nécessaire d’utiliser un microscope pour pouvoir les observer et pour observer l’environnement dans lequel elles évoluent. Alors quel est leur impact sur les zones de travail en milieu hospitalier et comment s’en protéger ? Nous avons fait un point pour vous dans l’article ci dessous.
Les scientifiques recensent plus de 500 000 espèces de bactéries et d’agents infectieux sur notre planète. Leur place est primordiale puisqu’elles représentent à elles seules plus de 80 % de la biomasse terrestre.
A l’échelle humaine, le nombre des bactéries est multiplié par dix compte tenu que notre organisme compte 10 fois plus de cellules. On peut alors mettre en avant que les êtres organiques constituent des systèmes dynamiques pour les bactéries : on désigne ces derniers sous le nom de flore.
On distingue deux types de flores : l’endogène et l’exogène : l’exogène comprend les foyers bactéries qui se situent dans l’environnement de l’homme (air, eau, animaux, etc). Pour les foyers concentrés sur le corps humain, on parle de la flore endogène : celle qui se trouve sur la peau et sur les muqueuses. Cette flore joue un rôle important dans notre organisme puisqu’elle va agir comme une véritable barrière pour préserver l’équilibre.
Certains types de bactéries disposent d’une grande capacité d’adaptation à leur environnement pour assurer leur survie. Parmi ces espèces ultra résistantes, on compte le « spore » : celui-ci peut survivre au froid, à la chaleur, aux antibiotiques, aux antiseptiques, aux produits désinfectants ainsi qu’à la dessiccation.
Du côté des agents infectieux, on compte les levures et les moisissures. Ces dernières sont également appelées Eucaryotes et ont la particularité d’avoir un noyau entouré d’une membrane. Elles se reproduisent par ce que l’on appelle le bourgeonnement et évoluent en formant des filaments mycéliens et en produisant des spores qui assurent la pérennité de l’espèce.
La plus grande majorité de ces champignons sont présents dans notre environnement et dans la nature : l’homme n’a aucun rôle dans leur cycle de vie mais certaines espèces comme la levure « Candida albicans » vit dans notre organisme.
Les micro-organismes sont présents partout, que ce soit dans notre environnement au quotidien ou dans notre organisme et celui des animaux. Un être humain est ainsi exposé en permanence à ces foyers bactériens et infectieux qui sont situés dans l’air, dans les sols et dans l’eau.
Au quotidien, nous échangeons en permanence avec ces bactéries et ces agents infectieux : en respirant l’air, en donnant une caresse à notre animal de compagnie, en serrant une poignée de main, à la piscine, etc. la plupart du temps, le corps se défend et nous ne ressentons aucun effet et aucune conséquence n’est laissée sur notre organisme.
Dans d’autres cas, ces échanges provoquent une infection. Si cette infection est acquise dans un milieu hospitalier, on parle d’une infection “nosocomiale”. Elles peuvent être effectuées de plusieurs manières : soit de la mère à l’enfant, soit par transmission croisée (d’un individu à un autre), soit par contact direct avec le foyer infectieux ou par contact indirect (en touchant du matériel médical, un aliment contaminé, etc).
Ces infections sont la conséquence d’un conflit entre la bactérie et notre organisme (hôte) : elles se manifestent par des réactions connues comme par exemple la fièvre, suppuration de la plaie, troubles broncho – pulmonaires, la variation de la composition sanguine, augmentation de la CRP, etc.
En milieu hospitalier et dans toutes les zones dédiées au soin, il est indispensable de protéger le personnel soignant ainsi que les patients afin de maîtriser les risques de transmission des agents infectieux, que ce soit par voie sanguine, par transmission des liquides biologiques ou dans toutes les manipulations de matériel.
S’il y a eu le moindre contact avec du sang ou avec du liquide biologique, le praticien doit impérativement se laver et de désinfecter les mains.
Le port de gant, d’une blouse et de lunettes est fortement recommandé s’il y a le moindre risque de contamination ou de contact avec du sang / liquide biologique. Bien entendu, les gants doivent être changés d’un patient à un autre.
Les sols et les surfaces doivent être nettoyés avec des produits dédiés (eau de Javel, désinfectants, etc) dès lors qu’ils sont souillés.
En appliquant ces mesures, les risques de transmission de bactéries et d’agents infectieux sont nettement diminués : le personnel soignant et les patients sont ainsi mieux protégés.