La désinfection médicale est une opération qui permet d’éliminer les micro organismes et d’inactiver les virus indésirables dans un milieu contaminé, comme notamment dans un cabinet médical. En fonction de vos besoins et de vos attentes, les résultats vont dépendre des moyens que vous allez utiliser.
Quand on évoque la désinfection, on pense à plusieurs produits :
Les biocides pour nettoyer les sols, les surfaces et les meubles.
Les désinfectants qui sont des dispositifs médicaux et qui doivent impérativement répondre aux normes CE.
Ces produits sont utilisés dans la majorité des cas pour éliminer les spores bactériennes, les mycobactériennes, les virus nus, les champignons, les bactéries végétatives ainsi que les virus dits « enveloppés » (ils sont également appelés virus lipidiques).
Dans la catégorie des virus, il faut bien distinguer les virus nus qui sont résistants aux produits à base d’alcool et les virus enveloppés qui sont plus fragiles que les précédents.
On note une forme de résistance bactérienne chez certaines espèces bactériennes dans un environnement précis. D’ailleurs, certaines matières organiques (comme par exemple le sang) peuvent prolonger leur durée de vie, d’où l’importance d’un nettoyage complet et avec des produits adaptés.
Chaque type de virus et de champignon doit être abordé avec des produits qui respectent des normes strictes :
Pour les bactéries qui ne sont pas végétatives (non sporulées), les nomes sont NF EN 10 40.
Pour les levures, NF EN 12 75
Pour les champignons (moisissures et levures), NF EN 12 75
Pour les spores bactériennes, NF EN 14 347
Ces normes sont nécessaires et indispensables pour tester et comparer dans le même temps d’efficacité des produits utilisés. Elles permettent également de définir le cahier des charges des désinfectants en fonction de leur usage.
Les patients sont une source de contamination dans un environnement donné : la plupart des virus et des bactéries se situent au niveau de la peau et des muqueuses. Ils peuvent être déposés sur le matériel médical lors d’une consultation et être transmises au personnel soignant ou à d’autres patients de façon rapide.
En effet, ces micro organismes survivent sur les surfaces et le transfert depuis les mains ou les gants est alors possible.
En ce sens, les détergents désinfectants sont efficaces pour réduire la contamination microbienne sur les surfaces mais aussi dans l’environnement de la zone d’examen.
Le bio nettoyage intervient sur des bactéries spécifiques, à savoir :
Ce sont des produits conçus pour lutter efficacement contre certains types de bactéries et qui permettent de réduire les risques de contamination.
Pour nettoyer une zone pré définie, quelle que soit la nature de la désinfection, il faut commencer par le nettoyage avec le détergeant, procéder au rinçage puis à la désinfection avec par exemple de l’eau de Javel. L’eau de Javel est connue pour être plus efficace que les désinfectants classiques et agit notamment sur les virus spécifiques comme par exemple ceux qui sont responsables des diarrhées virales.
Bon à savoir : Si vous utilisez un détergeant – désinfectant, vous n’avez pas besoin de rincer.
Enfin, la désinfection systématique des sols n’est pas requise sauf lors du départ du patient.
Il est important de respecter les techniques d’entretien et les modalités d’emploi des produits pour obtenir une efficacité optimale. Pour cela, une formation doit être assurée auprès des agents dédiés au nettoyage des locaux. Les agents doivent ensuite être évalués au terme de leur formation pour s’assurer qu’ils respectent la méthodologie de référence.
Le matériel médical est divisé en plusieurs catégories dans le domaine du nettoyage et de la désinfection. Pour ce qui est du stéthoscope, du tensiomètres et du garrot, ils sont considérés comme non critiques. Dans ce cas, le matériel doit être immangeable avec une pré désinfection, un rinçage, une désinfection de niveau intermédiaire, un nouveau rinçage et un séchage.
Pour les thermomètres, le spéculum, les embouts de spiromètres, les lames de laryngoscopes, les endoscopes digestifs ou bronchiques, on parle de matériel semi critiques.On emploie ici une stérilisation ainsi qu’une désinfection de haut niveau avec un rinçage avec une eau stérile.
Enfin, les aiguilles, les lames de bistouri, les sondes urinaires et d’intubation sont considérés comme critique. Ici, le niveau du traitement du matériel dépend de la nature des liquides biologiques, de la nature des matériaux et du niveau d’asepsie.
Ces différents degrés de sécurité doivent être considérés selon leur niveau de contamination lors de la désinfection et doivent être nettoyés selon leur procédure dédiée.